EchoEchanges
le 22 janvier 2017
Les écrans de télévision sont aujourd’hui focalisés sur les batailles triangulaires entre le Gouverneur de Tokyo, Yuriko Koiké, les JOC ( Japan Olympic Committee ) et le Comité d’Organisation de Tokyo quant aux choix des sites qui seront utilisés pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Il est certain qu’un total de $ 2,300,000,000,000 dépensé pour les Jeux olympiques et paralympiques qui ne durent que deux semaines soulève un problème d’envergure.
Toutefois se focaliser sur ces dépenses scandaleuses présente le risque de masquer des problèmes encore plus graves inhérents à cet événement. Cet événement outrecuidant appelé Les Jeux olympiques a depuis ses débuts été utilisé comme un moyen de supprimer les divers conflits imminents dans la société et ce mécanisme a été accéléré comme on peut le constater dans les « préparations » controversées en cours.
Dans l’état actuel des choses, nous considérons les Jeux olympiques de Tokyo non pas comme un « festival » mais bien comme un « désastre ». La déclaration « Fukushima est sous contrôle » du premier ministre Abé nous oblige à le faire. Cette déclaration d’Abé est intrinsèquement symbolique de la nature des Jeux olympiques de Tokyo, car tout ce qu’il nous offre relève de l’ordre de « catastrophes » dans notre vie quotidienne.
Les Jeux Olympiques modernes ont été le prétexte pour construire de nouvelles installations et infrastructures saccageant toujours les milieux naturels et détruisant les vies des résidents qui sont évincés de ces zones. L’été dernier, le nombre d’habitants expulsés de force à Rio s’élève à plus de 77 000, tandis que 970 000 ㎡ de milieux naturels de la région ont été ravagés. A Tokyo, ce même type de violence s’est exercé pour tenter de priver des résidents de leurs droits de vie: l’expulsion de 300 familles de la Maison de l’Appartement Métropolitain Kasumigaseki afin de construire le nouveau Stade National, l’expulsion des nojuku-sha (sans logis) du Parc Meiji et leur effacement du paysage pour La construction de la Japan Sports Association & JOC bâtiment. Ce sont littéralement des « catastrophes olympiques ».
Bien que la présentation devant la Diète ait été reportée à la fin de l’année dernière, la nouvelle loi sur la conspiration est sur le point d’être mise en place, justifiant son adoption comme une mesure pour protéger les Jeux olympiques de Tokyo contre les attaques terroristes. Un bon nombre de détectives de l’Agence d’enquête sur la sécurité publique sont déjà sur le qui-vive face à des rassemblements et réunions comme la nôtre. Au nom de la lutte contre le terrorisme et la surveillance civile, tout semble incontestablement organisé pour supprimer tout point de vue anti-olympique et les actions dans ce sens commencent à être subtilement renforcées. C’est là aussi un « désastre olympique ».
Le Bureau de l’éducation de Tokyo a distribué des guides olympiques et des cahiers d’étude aux écoles où les élèves / étudiants sont appelés à prendre part à 35 heures d’activité / an. des Jeux olympiques.
Nous sentons déjà s’amplifier une atmosphère où les commentaires négatifs sur les Jeux olympiques ne sont pas les bienvenus. Des mobilisations forcées d’élèves et d’étudiants à des jeux et à des événements connexes sont attendues, ce qui constituera un autre « désastre » pour les enfants au sein de l’école.
Ce ne sont là que quelques-unes des « catastrophes olympiques » , qui revêtant divers aspects ne feront que se multiplier dès maintenant pour finir par paraître comme la normalité
Ce rassemblement veut déclencher un mouvement pour déclarer «Non merci» aux «désastres olympiques». À l’heure actuelle, il se peut que nous ne trouvions pas beaucoup de déclarations de « Non merci » autour de nous. Mais au cours des trois ans et demi, nous nous efforcerons de faire passer les Non-mercistes au-delà des Bienvenuistes grâce à des entrelacs flexibles de divers types de No-Thank-You’s. Nous sommes prêts à ouvrir des discussions avec les grands amateurs de sports et / ou d’Olympiques et d’essayer de partager avec eux ce que nous entendons par «catastrophes olympiques».
Notre mouvement anti-Olympiques pour l’été 2020 à Tokyo, se tient en association avec Rio (été 2016), PyeongChang (Corée du Sud, hiver 2018) et Pékin (hiver 2022). Les Jeux olympiques modernes, lorsqu’ils sont vus à l’échelle mondiale, n’ont pas bénéficié du plein soutien des sociétés civiles d’accueil, ce qui nous encourage à chérir la solidarité internationale anti-Olympiques.
Nous ne sommes pas seuls. En espérant rencontrer bien plus de Non Merci-stes, nous déclarons haut et fort notre « Non merci ». « Nous n’avons besoin ni des Jeux olympiques, ni des paralympiques de Tokyo ».
Tous les participants à la réunion « Non merci aux désastres olympiques »
à Tokyo, le 22 janvier 2017