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août 2, 2017

L’eau contaminée de Fukushima bientôt relâchée dans l’océan

Informations

 

Source: Japanization

Le président de Tepco, Takashi Kawamura, l’a annoncé sans détour : plusieurs centaines de tonnes d’eau contaminée au tritium devraient prochainement être déversées dans l’océan Pacifique. Une décision extrême de l’industriel du nucléaire qui inquiète à juste titre la population locale et les protecteurs de l’environnement.

Depuis le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami violent qui s’en est suivi, les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire vont être lourdement endommagés, entrainant les incidents nucléaires que nous connaissons. Depuis, trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima sont continuellement refroidi à l’eau de mer pour éviter l’emballement incontrôlable des cœurs des réacteurs. Les 250 tonnes de combustible, dont la température avoisine les 2000 degrés, se sont enfoncées sous terre après avoir percé les cuves des réacteurs sans qu’on puisse le localiser précisément. 350 tonnes d’eau sont ainsi déversées chaque jour dans les entrailles de la centrale dans l’espoir de refroidir ce corium pour être ensuite récupérée et stockées en vue de sa décontamination.

Une équipe travaillant sur le système de purification de l’eau. Source : Flickr

Problème : si les méthodes actuelles de décontamination de l’eau permettent de filtrer 62 types de matières radioactives (sans perdre de vue l’eau contaminée qui s’échappe dans les sols), elles ne permettent pas de venir à bout du tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène. Début juillet, la quantité d’eau tritiée ainsi stockée a atteint les 777 000 tonnes, le tout réparti dans 580 réservoirs de la centrale. La présence de cette substance stockée sur place ne permettait pas, selon Tepco, de poursuivre le processus de démantèlement de la centrale.

 

D’où la volonté, émise par Shunichi Tanaka, président de l’autorité de la régulation nucléaire du Japon, de déverser cette eau contaminée dans l’océan Pacifique. Une décision qui a été confirmée aux médias japonais il y a quelques jours par le président de Tepco lui même, M. Kawamura : « La décision a été prise » a-t-il déclaré. Le tritium, moins radiotoxique que d’autres isotopes, est présent en si petite quantité qu’il ne devrait pas présenter de menace pour l’environnement, argue-t-il. Néanmoins M Kawamura a précisé que l’application de cette décision reste suspendue à l’autorisation du gouvernement.

Les cuves de décontamination de l’eau. Source : Flickr

Un gouvernement qui devra faire face à l’inquiétude légitime de la population (qui n’a évidemment pas été consultée), notamment celle des pêcheurs. Ceux-ci s’inquiètent des conséquences qu’une telle action aura sur leur activité et des suspicions auxquelles ils seront immanquablement confrontés par les consommateurs si le rejet d’eau contaminée a bien lieu. Si la radiotoxicité du tritium est relativement faible, une étude menée par l’Université de Plymouth en 2000 avait observé des dégâts sur les noyaux des cellules de moules M. Edulis exposées à une faible dose de l’isotope.

Les activistes ont d’ores et déjà fait entendre leur voix. Aileen Mioko-Smith, une militante qui travaille avec l’ONG anti-nucléaire Green Action Japan a déclaré : « Cet accident est arrivé il y a plus de six ans et les autorités auraient du travailler à un moyen d’éliminer le tritium au lieu de simplement annoncer qu’ils vont le relâcher dans l’océan ». De toute évidence l’ONG doute de la pertinence d’une telle décision. « Ils disent qu’il n’y a rien à craindre car ce sera dilué dans l’immensité de l’océan mais il n’y a aucun précédent qui prouve que déverser des déchets nucléaires dans l’océan est sans risque » fulmine-t-elle.

On ne peut que rester songeur devant la légèreté de l’attitude de M. Kawamura, surtout quand on la compare à l’action de l’ancien directeur de la centrale au moment de la catastrophe, Yoshida Masao. Décédé en 2013, sa décision de maintenir le refroidissement à l’eau de mer des réacteurs pour éviter leur emballement, le tout contre les ordres de sa direction générale et les injonctions du gouvernement, a permis au Japon d’éviter le pire. On veut penser qu’il reste au Japon des hommes prêts à faire passer l’intérêt général avant les considérations économiques. La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui tranchera prochainement.

Is Rosatom selling debt and dependence to its overseas customers? Mapa ilustrativo dos reatores nucleares no mundo

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Cheap renewables are mounting a serious challenge to nuclear power, which in 2017 has had a difficult year. Key projects have been abandoned, costs are rising, and politicians in countries which previously championed the industry are withdrawing their support.

Deux réacteurs nucléaires japonais fermeront définitivement en 2019

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La compagnie japonaise d’électricité Kansai Electric Power a officialisé vendredi la fermeture en 2019 de deux de ses réacteurs nucléaires vieillissants. Elle juge trop élevé le coût de leur mise en conformité avec les nouvelles normes de sécurité post-Fukushima.

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août 2, 2017

L’eau contaminée de Fukushima bientôt relâchée dans l’océan

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Source: Japanization

Le président de Tepco, Takashi Kawamura, l’a annoncé sans détour : plusieurs centaines de tonnes d’eau contaminée au tritium devraient prochainement être déversées dans l’océan Pacifique. Une décision extrême de l’industriel du nucléaire qui inquiète à juste titre la population locale et les protecteurs de l’environnement.

Depuis le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami violent qui s’en est suivi, les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire vont être lourdement endommagés, entrainant les incidents nucléaires que nous connaissons. Depuis, trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima sont continuellement refroidi à l’eau de mer pour éviter l’emballement incontrôlable des cœurs des réacteurs. Les 250 tonnes de combustible, dont la température avoisine les 2000 degrés, se sont enfoncées sous terre après avoir percé les cuves des réacteurs sans qu’on puisse le localiser précisément. 350 tonnes d’eau sont ainsi déversées chaque jour dans les entrailles de la centrale dans l’espoir de refroidir ce corium pour être ensuite récupérée et stockées en vue de sa décontamination.

Une équipe travaillant sur le système de purification de l’eau. Source : Flickr

Problème : si les méthodes actuelles de décontamination de l’eau permettent de filtrer 62 types de matières radioactives (sans perdre de vue l’eau contaminée qui s’échappe dans les sols), elles ne permettent pas de venir à bout du tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène. Début juillet, la quantité d’eau tritiée ainsi stockée a atteint les 777 000 tonnes, le tout réparti dans 580 réservoirs de la centrale. La présence de cette substance stockée sur place ne permettait pas, selon Tepco, de poursuivre le processus de démantèlement de la centrale.

 

D’où la volonté, émise par Shunichi Tanaka, président de l’autorité de la régulation nucléaire du Japon, de déverser cette eau contaminée dans l’océan Pacifique. Une décision qui a été confirmée aux médias japonais il y a quelques jours par le président de Tepco lui même, M. Kawamura : « La décision a été prise » a-t-il déclaré. Le tritium, moins radiotoxique que d’autres isotopes, est présent en si petite quantité qu’il ne devrait pas présenter de menace pour l’environnement, argue-t-il. Néanmoins M Kawamura a précisé que l’application de cette décision reste suspendue à l’autorisation du gouvernement.

Les cuves de décontamination de l’eau. Source : Flickr

Un gouvernement qui devra faire face à l’inquiétude légitime de la population (qui n’a évidemment pas été consultée), notamment celle des pêcheurs. Ceux-ci s’inquiètent des conséquences qu’une telle action aura sur leur activité et des suspicions auxquelles ils seront immanquablement confrontés par les consommateurs si le rejet d’eau contaminée a bien lieu. Si la radiotoxicité du tritium est relativement faible, une étude menée par l’Université de Plymouth en 2000 avait observé des dégâts sur les noyaux des cellules de moules M. Edulis exposées à une faible dose de l’isotope.

Les activistes ont d’ores et déjà fait entendre leur voix. Aileen Mioko-Smith, une militante qui travaille avec l’ONG anti-nucléaire Green Action Japan a déclaré : « Cet accident est arrivé il y a plus de six ans et les autorités auraient du travailler à un moyen d’éliminer le tritium au lieu de simplement annoncer qu’ils vont le relâcher dans l’océan ». De toute évidence l’ONG doute de la pertinence d’une telle décision. « Ils disent qu’il n’y a rien à craindre car ce sera dilué dans l’immensité de l’océan mais il n’y a aucun précédent qui prouve que déverser des déchets nucléaires dans l’océan est sans risque » fulmine-t-elle.

On ne peut que rester songeur devant la légèreté de l’attitude de M. Kawamura, surtout quand on la compare à l’action de l’ancien directeur de la centrale au moment de la catastrophe, Yoshida Masao. Décédé en 2013, sa décision de maintenir le refroidissement à l’eau de mer des réacteurs pour éviter leur emballement, le tout contre les ordres de sa direction générale et les injonctions du gouvernement, a permis au Japon d’éviter le pire. On veut penser qu’il reste au Japon des hommes prêts à faire passer l’intérêt général avant les considérations économiques. La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui tranchera prochainement.

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Depuis le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami violent qui s’en est suivi, les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire vont être lourdement endommagés, entrainant les incidents nucléaires que nous connaissons. Depuis, trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima sont continuellement refroidi à l’eau de mer pour éviter l’emballement incontrôlable des cœurs des réacteurs. Les 250 tonnes de combustible, dont la température avoisine les 2000 degrés, se sont enfoncées sous terre après avoir percé les cuves des réacteurs sans qu’on puisse le localiser précisément. 350 tonnes d’eau sont ainsi déversées chaque jour dans les entrailles de la centrale dans l’espoir de refroidir ce corium pour être ensuite récupérée et stockées en vue de sa décontamination.

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Problème : si les méthodes actuelles de décontamination de l’eau permettent de filtrer 62 types de matières radioactives (sans perdre de vue l’eau contaminée qui s’échappe dans les sols), elles ne permettent pas de venir à bout du tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène. Début juillet, la quantité d’eau tritiée ainsi stockée a atteint les 777 000 tonnes, le tout réparti dans 580 réservoirs de la centrale. La présence de cette substance stockée sur place ne permettait pas, selon Tepco, de poursuivre le processus de démantèlement de la centrale.

 

D’où la volonté, émise par Shunichi Tanaka, président de l’autorité de la régulation nucléaire du Japon, de déverser cette eau contaminée dans l’océan Pacifique. Une décision qui a été confirmée aux médias japonais il y a quelques jours par le président de Tepco lui même, M. Kawamura : « La décision a été prise » a-t-il déclaré. Le tritium, moins radiotoxique que d’autres isotopes, est présent en si petite quantité qu’il ne devrait pas présenter de menace pour l’environnement, argue-t-il. Néanmoins M Kawamura a précisé que l’application de cette décision reste suspendue à l’autorisation du gouvernement.

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Les activistes ont d’ores et déjà fait entendre leur voix. Aileen Mioko-Smith, une militante qui travaille avec l’ONG anti-nucléaire Green Action Japan a déclaré : « Cet accident est arrivé il y a plus de six ans et les autorités auraient du travailler à un moyen d’éliminer le tritium au lieu de simplement annoncer qu’ils vont le relâcher dans l’océan ». De toute évidence l’ONG doute de la pertinence d’une telle décision. « Ils disent qu’il n’y a rien à craindre car ce sera dilué dans l’immensité de l’océan mais il n’y a aucun précédent qui prouve que déverser des déchets nucléaires dans l’océan est sans risque » fulmine-t-elle.

On ne peut que rester songeur devant la légèreté de l’attitude de M. Kawamura, surtout quand on la compare à l’action de l’ancien directeur de la centrale au moment de la catastrophe, Yoshida Masao. Décédé en 2013, sa décision de maintenir le refroidissement à l’eau de mer des réacteurs pour éviter leur emballement, le tout contre les ordres de sa direction générale et les injonctions du gouvernement, a permis au Japon d’éviter le pire. On veut penser qu’il reste au Japon des hommes prêts à faire passer l’intérêt général avant les considérations économiques. La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui tranchera prochainement.

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Depuis le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami violent qui s’en est suivi, les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire vont être lourdement endommagés, entrainant les incidents nucléaires que nous connaissons. Depuis, trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima sont continuellement refroidi à l’eau de mer pour éviter l’emballement incontrôlable des cœurs des réacteurs. Les 250 tonnes de combustible, dont la température avoisine les 2000 degrés, se sont enfoncées sous terre après avoir percé les cuves des réacteurs sans qu’on puisse le localiser précisément. 350 tonnes d’eau sont ainsi déversées chaque jour dans les entrailles de la centrale dans l’espoir de refroidir ce corium pour être ensuite récupérée et stockées en vue de sa décontamination.

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Problème : si les méthodes actuelles de décontamination de l’eau permettent de filtrer 62 types de matières radioactives (sans perdre de vue l’eau contaminée qui s’échappe dans les sols), elles ne permettent pas de venir à bout du tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène. Début juillet, la quantité d’eau tritiée ainsi stockée a atteint les 777 000 tonnes, le tout réparti dans 580 réservoirs de la centrale. La présence de cette substance stockée sur place ne permettait pas, selon Tepco, de poursuivre le processus de démantèlement de la centrale.

 

D’où la volonté, émise par Shunichi Tanaka, président de l’autorité de la régulation nucléaire du Japon, de déverser cette eau contaminée dans l’océan Pacifique. Une décision qui a été confirmée aux médias japonais il y a quelques jours par le président de Tepco lui même, M. Kawamura : « La décision a été prise » a-t-il déclaré. Le tritium, moins radiotoxique que d’autres isotopes, est présent en si petite quantité qu’il ne devrait pas présenter de menace pour l’environnement, argue-t-il. Néanmoins M Kawamura a précisé que l’application de cette décision reste suspendue à l’autorisation du gouvernement.

Les cuves de décontamination de l’eau. Source : Flickr

Un gouvernement qui devra faire face à l’inquiétude légitime de la population (qui n’a évidemment pas été consultée), notamment celle des pêcheurs. Ceux-ci s’inquiètent des conséquences qu’une telle action aura sur leur activité et des suspicions auxquelles ils seront immanquablement confrontés par les consommateurs si le rejet d’eau contaminée a bien lieu. Si la radiotoxicité du tritium est relativement faible, une étude menée par l’Université de Plymouth en 2000 avait observé des dégâts sur les noyaux des cellules de moules M. Edulis exposées à une faible dose de l’isotope.

Les activistes ont d’ores et déjà fait entendre leur voix. Aileen Mioko-Smith, une militante qui travaille avec l’ONG anti-nucléaire Green Action Japan a déclaré : « Cet accident est arrivé il y a plus de six ans et les autorités auraient du travailler à un moyen d’éliminer le tritium au lieu de simplement annoncer qu’ils vont le relâcher dans l’océan ». De toute évidence l’ONG doute de la pertinence d’une telle décision. « Ils disent qu’il n’y a rien à craindre car ce sera dilué dans l’immensité de l’océan mais il n’y a aucun précédent qui prouve que déverser des déchets nucléaires dans l’océan est sans risque » fulmine-t-elle.

On ne peut que rester songeur devant la légèreté de l’attitude de M. Kawamura, surtout quand on la compare à l’action de l’ancien directeur de la centrale au moment de la catastrophe, Yoshida Masao. Décédé en 2013, sa décision de maintenir le refroidissement à l’eau de mer des réacteurs pour éviter leur emballement, le tout contre les ordres de sa direction générale et les injonctions du gouvernement, a permis au Japon d’éviter le pire. On veut penser qu’il reste au Japon des hommes prêts à faire passer l’intérêt général avant les considérations économiques. La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui tranchera prochainement.

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Depuis le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami violent qui s’en est suivi, les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire vont être lourdement endommagés, entrainant les incidents nucléaires que nous connaissons. Depuis, trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima sont continuellement refroidi à l’eau de mer pour éviter l’emballement incontrôlable des cœurs des réacteurs. Les 250 tonnes de combustible, dont la température avoisine les 2000 degrés, se sont enfoncées sous terre après avoir percé les cuves des réacteurs sans qu’on puisse le localiser précisément. 350 tonnes d’eau sont ainsi déversées chaque jour dans les entrailles de la centrale dans l’espoir de refroidir ce corium pour être ensuite récupérée et stockées en vue de sa décontamination.

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Les activistes ont d’ores et déjà fait entendre leur voix. Aileen Mioko-Smith, une militante qui travaille avec l’ONG anti-nucléaire Green Action Japan a déclaré : « Cet accident est arrivé il y a plus de six ans et les autorités auraient du travailler à un moyen d’éliminer le tritium au lieu de simplement annoncer qu’ils vont le relâcher dans l’océan ». De toute évidence l’ONG doute de la pertinence d’une telle décision. « Ils disent qu’il n’y a rien à craindre car ce sera dilué dans l’immensité de l’océan mais il n’y a aucun précédent qui prouve que déverser des déchets nucléaires dans l’océan est sans risque » fulmine-t-elle.

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Le président de Tepco, Takashi Kawamura, l’a annoncé sans détour : plusieurs centaines de tonnes d’eau contaminée au tritium devraient prochainement être déversées dans l’océan Pacifique. Une décision extrême de l’industriel du nucléaire qui inquiète à juste titre la population locale et les protecteurs de l’environnement.

Depuis le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami violent qui s’en est suivi, les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire vont être lourdement endommagés, entrainant les incidents nucléaires que nous connaissons. Depuis, trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima sont continuellement refroidi à l’eau de mer pour éviter l’emballement incontrôlable des cœurs des réacteurs. Les 250 tonnes de combustible, dont la température avoisine les 2000 degrés, se sont enfoncées sous terre après avoir percé les cuves des réacteurs sans qu’on puisse le localiser précisément. 350 tonnes d’eau sont ainsi déversées chaque jour dans les entrailles de la centrale dans l’espoir de refroidir ce corium pour être ensuite récupérée et stockées en vue de sa décontamination.

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Problème : si les méthodes actuelles de décontamination de l’eau permettent de filtrer 62 types de matières radioactives (sans perdre de vue l’eau contaminée qui s’échappe dans les sols), elles ne permettent pas de venir à bout du tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène. Début juillet, la quantité d’eau tritiée ainsi stockée a atteint les 777 000 tonnes, le tout réparti dans 580 réservoirs de la centrale. La présence de cette substance stockée sur place ne permettait pas, selon Tepco, de poursuivre le processus de démantèlement de la centrale.

 

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Les cuves de décontamination de l’eau. Source : Flickr

Un gouvernement qui devra faire face à l’inquiétude légitime de la population (qui n’a évidemment pas été consultée), notamment celle des pêcheurs. Ceux-ci s’inquiètent des conséquences qu’une telle action aura sur leur activité et des suspicions auxquelles ils seront immanquablement confrontés par les consommateurs si le rejet d’eau contaminée a bien lieu. Si la radiotoxicité du tritium est relativement faible, une étude menée par l’Université de Plymouth en 2000 avait observé des dégâts sur les noyaux des cellules de moules M. Edulis exposées à une faible dose de l’isotope.

Les activistes ont d’ores et déjà fait entendre leur voix. Aileen Mioko-Smith, une militante qui travaille avec l’ONG anti-nucléaire Green Action Japan a déclaré : « Cet accident est arrivé il y a plus de six ans et les autorités auraient du travailler à un moyen d’éliminer le tritium au lieu de simplement annoncer qu’ils vont le relâcher dans l’océan ». De toute évidence l’ONG doute de la pertinence d’une telle décision. « Ils disent qu’il n’y a rien à craindre car ce sera dilué dans l’immensité de l’océan mais il n’y a aucun précédent qui prouve que déverser des déchets nucléaires dans l’océan est sans risque » fulmine-t-elle.

On ne peut que rester songeur devant la légèreté de l’attitude de M. Kawamura, surtout quand on la compare à l’action de l’ancien directeur de la centrale au moment de la catastrophe, Yoshida Masao. Décédé en 2013, sa décision de maintenir le refroidissement à l’eau de mer des réacteurs pour éviter leur emballement, le tout contre les ordres de sa direction générale et les injonctions du gouvernement, a permis au Japon d’éviter le pire. On veut penser qu’il reste au Japon des hommes prêts à faire passer l’intérêt général avant les considérations économiques. La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui tranchera prochainement.

Is Rosatom selling debt and dependence to its overseas customers? Mapa ilustrativo dos reatores nucleares no mundo

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Cheap renewables are mounting a serious challenge to nuclear power, which in 2017 has had a difficult year. Key projects have been abandoned, costs are rising, and politicians in countries which previously championed the industry are withdrawing their support.

Deux réacteurs nucléaires japonais fermeront définitivement en 2019

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Deux réacteurs nucléaires japonais fermeront définitivement en 2019

La compagnie japonaise d’électricité Kansai Electric Power a officialisé vendredi la fermeture en 2019 de deux de ses réacteurs nucléaires vieillissants. Elle juge trop élevé le coût de leur mise en conformité avec les nouvelles normes de sécurité post-Fukushima.

août 2, 2017

L’eau contaminée de Fukushima bientôt relâchée dans l’océan

Без категории

 

Source: Japanization

Le président de Tepco, Takashi Kawamura, l’a annoncé sans détour : plusieurs centaines de tonnes d’eau contaminée au tritium devraient prochainement être déversées dans l’océan Pacifique. Une décision extrême de l’industriel du nucléaire qui inquiète à juste titre la population locale et les protecteurs de l’environnement.

Depuis le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami violent qui s’en est suivi, les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire vont être lourdement endommagés, entrainant les incidents nucléaires que nous connaissons. Depuis, trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima sont continuellement refroidi à l’eau de mer pour éviter l’emballement incontrôlable des cœurs des réacteurs. Les 250 tonnes de combustible, dont la température avoisine les 2000 degrés, se sont enfoncées sous terre après avoir percé les cuves des réacteurs sans qu’on puisse le localiser précisément. 350 tonnes d’eau sont ainsi déversées chaque jour dans les entrailles de la centrale dans l’espoir de refroidir ce corium pour être ensuite récupérée et stockées en vue de sa décontamination.

Une équipe travaillant sur le système de purification de l’eau. Source : Flickr

Problème : si les méthodes actuelles de décontamination de l’eau permettent de filtrer 62 types de matières radioactives (sans perdre de vue l’eau contaminée qui s’échappe dans les sols), elles ne permettent pas de venir à bout du tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène. Début juillet, la quantité d’eau tritiée ainsi stockée a atteint les 777 000 tonnes, le tout réparti dans 580 réservoirs de la centrale. La présence de cette substance stockée sur place ne permettait pas, selon Tepco, de poursuivre le processus de démantèlement de la centrale.

 

D’où la volonté, émise par Shunichi Tanaka, président de l’autorité de la régulation nucléaire du Japon, de déverser cette eau contaminée dans l’océan Pacifique. Une décision qui a été confirmée aux médias japonais il y a quelques jours par le président de Tepco lui même, M. Kawamura : « La décision a été prise » a-t-il déclaré. Le tritium, moins radiotoxique que d’autres isotopes, est présent en si petite quantité qu’il ne devrait pas présenter de menace pour l’environnement, argue-t-il. Néanmoins M Kawamura a précisé que l’application de cette décision reste suspendue à l’autorisation du gouvernement.

Les cuves de décontamination de l’eau. Source : Flickr

Un gouvernement qui devra faire face à l’inquiétude légitime de la population (qui n’a évidemment pas été consultée), notamment celle des pêcheurs. Ceux-ci s’inquiètent des conséquences qu’une telle action aura sur leur activité et des suspicions auxquelles ils seront immanquablement confrontés par les consommateurs si le rejet d’eau contaminée a bien lieu. Si la radiotoxicité du tritium est relativement faible, une étude menée par l’Université de Plymouth en 2000 avait observé des dégâts sur les noyaux des cellules de moules M. Edulis exposées à une faible dose de l’isotope.

Les activistes ont d’ores et déjà fait entendre leur voix. Aileen Mioko-Smith, une militante qui travaille avec l’ONG anti-nucléaire Green Action Japan a déclaré : « Cet accident est arrivé il y a plus de six ans et les autorités auraient du travailler à un moyen d’éliminer le tritium au lieu de simplement annoncer qu’ils vont le relâcher dans l’océan ». De toute évidence l’ONG doute de la pertinence d’une telle décision. « Ils disent qu’il n’y a rien à craindre car ce sera dilué dans l’immensité de l’océan mais il n’y a aucun précédent qui prouve que déverser des déchets nucléaires dans l’océan est sans risque » fulmine-t-elle.

On ne peut que rester songeur devant la légèreté de l’attitude de M. Kawamura, surtout quand on la compare à l’action de l’ancien directeur de la centrale au moment de la catastrophe, Yoshida Masao. Décédé en 2013, sa décision de maintenir le refroidissement à l’eau de mer des réacteurs pour éviter leur emballement, le tout contre les ordres de sa direction générale et les injonctions du gouvernement, a permis au Japon d’éviter le pire. On veut penser qu’il reste au Japon des hommes prêts à faire passer l’intérêt général avant les considérations économiques. La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui tranchera prochainement.

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Source: Japanization

Le président de Tepco, Takashi Kawamura, l’a annoncé sans détour : plusieurs centaines de tonnes d’eau contaminée au tritium devraient prochainement être déversées dans l’océan Pacifique. Une décision extrême de l’industriel du nucléaire qui inquiète à juste titre la population locale et les protecteurs de l’environnement.

Depuis le séisme du 11 mars 2011, et le tsunami violent qui s’en est suivi, les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire vont être lourdement endommagés, entrainant les incidents nucléaires que nous connaissons. Depuis, trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima sont continuellement refroidi à l’eau de mer pour éviter l’emballement incontrôlable des cœurs des réacteurs. Les 250 tonnes de combustible, dont la température avoisine les 2000 degrés, se sont enfoncées sous terre après avoir percé les cuves des réacteurs sans qu’on puisse le localiser précisément. 350 tonnes d’eau sont ainsi déversées chaque jour dans les entrailles de la centrale dans l’espoir de refroidir ce corium pour être ensuite récupérée et stockées en vue de sa décontamination.

Une équipe travaillant sur le système de purification de l’eau. Source : Flickr

Problème : si les méthodes actuelles de décontamination de l’eau permettent de filtrer 62 types de matières radioactives (sans perdre de vue l’eau contaminée qui s’échappe dans les sols), elles ne permettent pas de venir à bout du tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène. Début juillet, la quantité d’eau tritiée ainsi stockée a atteint les 777 000 tonnes, le tout réparti dans 580 réservoirs de la centrale. La présence de cette substance stockée sur place ne permettait pas, selon Tepco, de poursuivre le processus de démantèlement de la centrale.

 

D’où la volonté, émise par Shunichi Tanaka, président de l’autorité de la régulation nucléaire du Japon, de déverser cette eau contaminée dans l’océan Pacifique. Une décision qui a été confirmée aux médias japonais il y a quelques jours par le président de Tepco lui même, M. Kawamura : « La décision a été prise » a-t-il déclaré. Le tritium, moins radiotoxique que d’autres isotopes, est présent en si petite quantité qu’il ne devrait pas présenter de menace pour l’environnement, argue-t-il. Néanmoins M Kawamura a précisé que l’application de cette décision reste suspendue à l’autorisation du gouvernement.

Les cuves de décontamination de l’eau. Source : Flickr

Un gouvernement qui devra faire face à l’inquiétude légitime de la population (qui n’a évidemment pas été consultée), notamment celle des pêcheurs. Ceux-ci s’inquiètent des conséquences qu’une telle action aura sur leur activité et des suspicions auxquelles ils seront immanquablement confrontés par les consommateurs si le rejet d’eau contaminée a bien lieu. Si la radiotoxicité du tritium est relativement faible, une étude menée par l’Université de Plymouth en 2000 avait observé des dégâts sur les noyaux des cellules de moules M. Edulis exposées à une faible dose de l’isotope.

Les activistes ont d’ores et déjà fait entendre leur voix. Aileen Mioko-Smith, une militante qui travaille avec l’ONG anti-nucléaire Green Action Japan a déclaré : « Cet accident est arrivé il y a plus de six ans et les autorités auraient du travailler à un moyen d’éliminer le tritium au lieu de simplement annoncer qu’ils vont le relâcher dans l’océan ». De toute évidence l’ONG doute de la pertinence d’une telle décision. « Ils disent qu’il n’y a rien à craindre car ce sera dilué dans l’immensité de l’océan mais il n’y a aucun précédent qui prouve que déverser des déchets nucléaires dans l’océan est sans risque » fulmine-t-elle.

On ne peut que rester songeur devant la légèreté de l’attitude de M. Kawamura, surtout quand on la compare à l’action de l’ancien directeur de la centrale au moment de la catastrophe, Yoshida Masao. Décédé en 2013, sa décision de maintenir le refroidissement à l’eau de mer des réacteurs pour éviter leur emballement, le tout contre les ordres de sa direction générale et les injonctions du gouvernement, a permis au Japon d’éviter le pire. On veut penser qu’il reste au Japon des hommes prêts à faire passer l’intérêt général avant les considérations économiques. La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui tranchera prochainement.

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