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août 19, 2017

La Caroline du Sud a stoppé la construction de deux réacteurs

Без категории

 
Source: NICOLAS RAULINE, en www.lesechos.fr

La Caroline du Sud a stoppé la construction de deux réacteurs, du fait du dérapage des coûts. Il n’y a plus qu’un seul projet de centrale encore en cours aux Etats-Unis.

La centrale de Pottstown, en Pennsylvanie. / AFP PHOTO / STAN HONDA – STAN HONDA/AFP

En 2006, les Etats-Unis s’emballent pour la « renaissance du nucléaire ». Le secteur est alors vu comme une opportunité pour développer des énergies moins polluantes. Le japonais Toshiba met 5,4 milliards de dollars sur la table pour racheter l’américain Westinghouse et dévoile des plans ambitieux, prévoyant l’installation outre-Atlantique de 45 nouveaux réacteurs avant 2030… Une décennie plus tard, la « renaissance » n’a pas eu lieu, bien au ­contraire. Et la décision en début de semaine de deux opérateurs électriques de stopper la construction de deux nouveaux réacteurs en Caroline du Sud est un coup dur de plus pour le secteur.

20 milliards de dollars de surcoût

Près de 40 % du site est déjà construit. Mais Santee Cooper et Scana Corporation ont préféré dire stop avant que la facture ne soit trop lourde. Selon leurs estimations, la construction de la centrale de VC Summer, qui devait accueillir les nouveaux réacteurs, aurait coûté plus de 20 milliards de dollars, soit plus du double du budget prévu. Et elle n’aurait pas pu être finalisée avant 2024, soit un retard de cinq ans. « Nous ne pouvons pas demander à nos clients de financer un projet qui n’est pas rentable », a justifié Lonnie Carter, le patron de Santee Cooper, tout en ouvrant la porte à de nouveaux partenaires financiers.

Ceux-ci, toutefois, risquent de ne pas se bousculer. Et Westinghouse, en charge du projet, pourrait s’enfoncer dans la crise , alors que la société s’est déjà placée, en mars, sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites et qu’elle a, selon, Lonnie Carter « failli à sa réputation » dans ce dossier. La filiale de Toshiba a, en outre, présenté le même jour un plan d’économie de 205 millions de dollars. Son patron José Emeterio Gutierrez s’est déclaré « extrêmement déçu », pointant l’impact négatif que cet arrêt aura sur l’économie déjà fragile de Caroline du Sud : « La perte de plus de 5.000 emplois qualifiés et de long terme, et d’une énergie propre, sûre et à bas prix que ces réacteurs auraient pu produire. »

Près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne

En réalité, le nucléaire ne peut plus, en l’état, rivaliser avec d’autres sources d’énergie aux Etats-Unis, en particulier le gaz de schiste, dont l’exploitation s’intensifie. Selon Morgan Stanley, les coûts de production de Westinghouse sur son site auraient dépassé les 10.000 dollars par kilowatt. Soit près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne. La moitié des centrales nucléaires américaines perdent de l’argent . En outre, chaque site requiert des besoins spécifiques, notamment en matière de sécurité, et une adaptation à la loi de chaque Etat, qui rendent difficiles les économies d’échelle.

Une seule solution, pour le moment, pour maintenir une production qui pèse tout de même près de 20 % du total du pays : pousser les sites existants (ils sont 99 sur tout le territoire américain) au maximum de leurs capacités… voire plus. Le projet de nouveaux réacteurs en Caroline du Sud était le premier à voir le jour depuis les années 1980 (un autre, en Géorgie, est toujours mené par Westinghouse).

Et l’industrie pousse pour que les sites aujourd’hui vieillissants soient prolongés, au-delà de leur espérance de vie programmée. Alors que les premiers réacteurs ­construits devaient être éteints entre 2030 et 2040, après soixante ans d’activité, la plupart pourraient être prolongés. Des demandes sont en cours pour un deuxième renouvellement de leur visa d’exploitation, accordé à l’origine pour quarante ans. Certains sites pourraient ainsi être exploités quatre-vingts ans. Au moins…

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La compagnie japonaise d’électricité Kansai Electric Power a officialisé vendredi la fermeture en 2019 de deux de ses réacteurs nucléaires vieillissants. Elle juge trop élevé le coût de leur mise en conformité avec les nouvelles normes de sécurité post-Fukushima.

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août 19, 2017

La Caroline du Sud a stoppé la construction de deux réacteurs

Informaciones

 
Source: NICOLAS RAULINE, en www.lesechos.fr

La Caroline du Sud a stoppé la construction de deux réacteurs, du fait du dérapage des coûts. Il n’y a plus qu’un seul projet de centrale encore en cours aux Etats-Unis.

La centrale de Pottstown, en Pennsylvanie. / AFP PHOTO / STAN HONDA – STAN HONDA/AFP

En 2006, les Etats-Unis s’emballent pour la « renaissance du nucléaire ». Le secteur est alors vu comme une opportunité pour développer des énergies moins polluantes. Le japonais Toshiba met 5,4 milliards de dollars sur la table pour racheter l’américain Westinghouse et dévoile des plans ambitieux, prévoyant l’installation outre-Atlantique de 45 nouveaux réacteurs avant 2030… Une décennie plus tard, la « renaissance » n’a pas eu lieu, bien au ­contraire. Et la décision en début de semaine de deux opérateurs électriques de stopper la construction de deux nouveaux réacteurs en Caroline du Sud est un coup dur de plus pour le secteur.

20 milliards de dollars de surcoût

Près de 40 % du site est déjà construit. Mais Santee Cooper et Scana Corporation ont préféré dire stop avant que la facture ne soit trop lourde. Selon leurs estimations, la construction de la centrale de VC Summer, qui devait accueillir les nouveaux réacteurs, aurait coûté plus de 20 milliards de dollars, soit plus du double du budget prévu. Et elle n’aurait pas pu être finalisée avant 2024, soit un retard de cinq ans. « Nous ne pouvons pas demander à nos clients de financer un projet qui n’est pas rentable », a justifié Lonnie Carter, le patron de Santee Cooper, tout en ouvrant la porte à de nouveaux partenaires financiers.

Ceux-ci, toutefois, risquent de ne pas se bousculer. Et Westinghouse, en charge du projet, pourrait s’enfoncer dans la crise , alors que la société s’est déjà placée, en mars, sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites et qu’elle a, selon, Lonnie Carter « failli à sa réputation » dans ce dossier. La filiale de Toshiba a, en outre, présenté le même jour un plan d’économie de 205 millions de dollars. Son patron José Emeterio Gutierrez s’est déclaré « extrêmement déçu », pointant l’impact négatif que cet arrêt aura sur l’économie déjà fragile de Caroline du Sud : « La perte de plus de 5.000 emplois qualifiés et de long terme, et d’une énergie propre, sûre et à bas prix que ces réacteurs auraient pu produire. »

Près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne

En réalité, le nucléaire ne peut plus, en l’état, rivaliser avec d’autres sources d’énergie aux Etats-Unis, en particulier le gaz de schiste, dont l’exploitation s’intensifie. Selon Morgan Stanley, les coûts de production de Westinghouse sur son site auraient dépassé les 10.000 dollars par kilowatt. Soit près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne. La moitié des centrales nucléaires américaines perdent de l’argent . En outre, chaque site requiert des besoins spécifiques, notamment en matière de sécurité, et une adaptation à la loi de chaque Etat, qui rendent difficiles les économies d’échelle.

Une seule solution, pour le moment, pour maintenir une production qui pèse tout de même près de 20 % du total du pays : pousser les sites existants (ils sont 99 sur tout le territoire américain) au maximum de leurs capacités… voire plus. Le projet de nouveaux réacteurs en Caroline du Sud était le premier à voir le jour depuis les années 1980 (un autre, en Géorgie, est toujours mené par Westinghouse).

Et l’industrie pousse pour que les sites aujourd’hui vieillissants soient prolongés, au-delà de leur espérance de vie programmée. Alors que les premiers réacteurs ­construits devaient être éteints entre 2030 et 2040, après soixante ans d’activité, la plupart pourraient être prolongés. Des demandes sont en cours pour un deuxième renouvellement de leur visa d’exploitation, accordé à l’origine pour quarante ans. Certains sites pourraient ainsi être exploités quatre-vingts ans. Au moins…

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En 2006, les Etats-Unis s’emballent pour la « renaissance du nucléaire ». Le secteur est alors vu comme une opportunité pour développer des énergies moins polluantes. Le japonais Toshiba met 5,4 milliards de dollars sur la table pour racheter l’américain Westinghouse et dévoile des plans ambitieux, prévoyant l’installation outre-Atlantique de 45 nouveaux réacteurs avant 2030… Une décennie plus tard, la « renaissance » n’a pas eu lieu, bien au ­contraire. Et la décision en début de semaine de deux opérateurs électriques de stopper la construction de deux nouveaux réacteurs en Caroline du Sud est un coup dur de plus pour le secteur.

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Près de 40 % du site est déjà construit. Mais Santee Cooper et Scana Corporation ont préféré dire stop avant que la facture ne soit trop lourde. Selon leurs estimations, la construction de la centrale de VC Summer, qui devait accueillir les nouveaux réacteurs, aurait coûté plus de 20 milliards de dollars, soit plus du double du budget prévu. Et elle n’aurait pas pu être finalisée avant 2024, soit un retard de cinq ans. « Nous ne pouvons pas demander à nos clients de financer un projet qui n’est pas rentable », a justifié Lonnie Carter, le patron de Santee Cooper, tout en ouvrant la porte à de nouveaux partenaires financiers.

Ceux-ci, toutefois, risquent de ne pas se bousculer. Et Westinghouse, en charge du projet, pourrait s’enfoncer dans la crise , alors que la société s’est déjà placée, en mars, sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites et qu’elle a, selon, Lonnie Carter « failli à sa réputation » dans ce dossier. La filiale de Toshiba a, en outre, présenté le même jour un plan d’économie de 205 millions de dollars. Son patron José Emeterio Gutierrez s’est déclaré « extrêmement déçu », pointant l’impact négatif que cet arrêt aura sur l’économie déjà fragile de Caroline du Sud : « La perte de plus de 5.000 emplois qualifiés et de long terme, et d’une énergie propre, sûre et à bas prix que ces réacteurs auraient pu produire. »

Près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne

En réalité, le nucléaire ne peut plus, en l’état, rivaliser avec d’autres sources d’énergie aux Etats-Unis, en particulier le gaz de schiste, dont l’exploitation s’intensifie. Selon Morgan Stanley, les coûts de production de Westinghouse sur son site auraient dépassé les 10.000 dollars par kilowatt. Soit près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne. La moitié des centrales nucléaires américaines perdent de l’argent . En outre, chaque site requiert des besoins spécifiques, notamment en matière de sécurité, et une adaptation à la loi de chaque Etat, qui rendent difficiles les économies d’échelle.

Une seule solution, pour le moment, pour maintenir une production qui pèse tout de même près de 20 % du total du pays : pousser les sites existants (ils sont 99 sur tout le territoire américain) au maximum de leurs capacités… voire plus. Le projet de nouveaux réacteurs en Caroline du Sud était le premier à voir le jour depuis les années 1980 (un autre, en Géorgie, est toujours mené par Westinghouse).

Et l’industrie pousse pour que les sites aujourd’hui vieillissants soient prolongés, au-delà de leur espérance de vie programmée. Alors que les premiers réacteurs ­construits devaient être éteints entre 2030 et 2040, après soixante ans d’activité, la plupart pourraient être prolongés. Des demandes sont en cours pour un deuxième renouvellement de leur visa d’exploitation, accordé à l’origine pour quarante ans. Certains sites pourraient ainsi être exploités quatre-vingts ans. Au moins…

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En 2006, les Etats-Unis s’emballent pour la « renaissance du nucléaire ». Le secteur est alors vu comme une opportunité pour développer des énergies moins polluantes. Le japonais Toshiba met 5,4 milliards de dollars sur la table pour racheter l’américain Westinghouse et dévoile des plans ambitieux, prévoyant l’installation outre-Atlantique de 45 nouveaux réacteurs avant 2030… Une décennie plus tard, la « renaissance » n’a pas eu lieu, bien au ­contraire. Et la décision en début de semaine de deux opérateurs électriques de stopper la construction de deux nouveaux réacteurs en Caroline du Sud est un coup dur de plus pour le secteur.

20 milliards de dollars de surcoût

Près de 40 % du site est déjà construit. Mais Santee Cooper et Scana Corporation ont préféré dire stop avant que la facture ne soit trop lourde. Selon leurs estimations, la construction de la centrale de VC Summer, qui devait accueillir les nouveaux réacteurs, aurait coûté plus de 20 milliards de dollars, soit plus du double du budget prévu. Et elle n’aurait pas pu être finalisée avant 2024, soit un retard de cinq ans. « Nous ne pouvons pas demander à nos clients de financer un projet qui n’est pas rentable », a justifié Lonnie Carter, le patron de Santee Cooper, tout en ouvrant la porte à de nouveaux partenaires financiers.

Ceux-ci, toutefois, risquent de ne pas se bousculer. Et Westinghouse, en charge du projet, pourrait s’enfoncer dans la crise , alors que la société s’est déjà placée, en mars, sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites et qu’elle a, selon, Lonnie Carter « failli à sa réputation » dans ce dossier. La filiale de Toshiba a, en outre, présenté le même jour un plan d’économie de 205 millions de dollars. Son patron José Emeterio Gutierrez s’est déclaré « extrêmement déçu », pointant l’impact négatif que cet arrêt aura sur l’économie déjà fragile de Caroline du Sud : « La perte de plus de 5.000 emplois qualifiés et de long terme, et d’une énergie propre, sûre et à bas prix que ces réacteurs auraient pu produire. »

Près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne

En réalité, le nucléaire ne peut plus, en l’état, rivaliser avec d’autres sources d’énergie aux Etats-Unis, en particulier le gaz de schiste, dont l’exploitation s’intensifie. Selon Morgan Stanley, les coûts de production de Westinghouse sur son site auraient dépassé les 10.000 dollars par kilowatt. Soit près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne. La moitié des centrales nucléaires américaines perdent de l’argent . En outre, chaque site requiert des besoins spécifiques, notamment en matière de sécurité, et une adaptation à la loi de chaque Etat, qui rendent difficiles les économies d’échelle.

Une seule solution, pour le moment, pour maintenir une production qui pèse tout de même près de 20 % du total du pays : pousser les sites existants (ils sont 99 sur tout le territoire américain) au maximum de leurs capacités… voire plus. Le projet de nouveaux réacteurs en Caroline du Sud était le premier à voir le jour depuis les années 1980 (un autre, en Géorgie, est toujours mené par Westinghouse).

Et l’industrie pousse pour que les sites aujourd’hui vieillissants soient prolongés, au-delà de leur espérance de vie programmée. Alors que les premiers réacteurs ­construits devaient être éteints entre 2030 et 2040, après soixante ans d’activité, la plupart pourraient être prolongés. Des demandes sont en cours pour un deuxième renouvellement de leur visa d’exploitation, accordé à l’origine pour quarante ans. Certains sites pourraient ainsi être exploités quatre-vingts ans. Au moins…

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La compagnie japonaise d’électricité Kansai Electric Power a officialisé vendredi la fermeture en 2019 de deux de ses réacteurs nucléaires vieillissants. Elle juge trop élevé le coût de leur mise en conformité avec les nouvelles normes de sécurité post-Fukushima.

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La centrale de Pottstown, en Pennsylvanie. / AFP PHOTO / STAN HONDA – STAN HONDA/AFP

En 2006, les Etats-Unis s’emballent pour la « renaissance du nucléaire ». Le secteur est alors vu comme une opportunité pour développer des énergies moins polluantes. Le japonais Toshiba met 5,4 milliards de dollars sur la table pour racheter l’américain Westinghouse et dévoile des plans ambitieux, prévoyant l’installation outre-Atlantique de 45 nouveaux réacteurs avant 2030… Une décennie plus tard, la « renaissance » n’a pas eu lieu, bien au ­contraire. Et la décision en début de semaine de deux opérateurs électriques de stopper la construction de deux nouveaux réacteurs en Caroline du Sud est un coup dur de plus pour le secteur.

20 milliards de dollars de surcoût

Près de 40 % du site est déjà construit. Mais Santee Cooper et Scana Corporation ont préféré dire stop avant que la facture ne soit trop lourde. Selon leurs estimations, la construction de la centrale de VC Summer, qui devait accueillir les nouveaux réacteurs, aurait coûté plus de 20 milliards de dollars, soit plus du double du budget prévu. Et elle n’aurait pas pu être finalisée avant 2024, soit un retard de cinq ans. « Nous ne pouvons pas demander à nos clients de financer un projet qui n’est pas rentable », a justifié Lonnie Carter, le patron de Santee Cooper, tout en ouvrant la porte à de nouveaux partenaires financiers.

Ceux-ci, toutefois, risquent de ne pas se bousculer. Et Westinghouse, en charge du projet, pourrait s’enfoncer dans la crise , alors que la société s’est déjà placée, en mars, sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites et qu’elle a, selon, Lonnie Carter « failli à sa réputation » dans ce dossier. La filiale de Toshiba a, en outre, présenté le même jour un plan d’économie de 205 millions de dollars. Son patron José Emeterio Gutierrez s’est déclaré « extrêmement déçu », pointant l’impact négatif que cet arrêt aura sur l’économie déjà fragile de Caroline du Sud : « La perte de plus de 5.000 emplois qualifiés et de long terme, et d’une énergie propre, sûre et à bas prix que ces réacteurs auraient pu produire. »

Près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne

En réalité, le nucléaire ne peut plus, en l’état, rivaliser avec d’autres sources d’énergie aux Etats-Unis, en particulier le gaz de schiste, dont l’exploitation s’intensifie. Selon Morgan Stanley, les coûts de production de Westinghouse sur son site auraient dépassé les 10.000 dollars par kilowatt. Soit près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne. La moitié des centrales nucléaires américaines perdent de l’argent . En outre, chaque site requiert des besoins spécifiques, notamment en matière de sécurité, et une adaptation à la loi de chaque Etat, qui rendent difficiles les économies d’échelle.

Une seule solution, pour le moment, pour maintenir une production qui pèse tout de même près de 20 % du total du pays : pousser les sites existants (ils sont 99 sur tout le territoire américain) au maximum de leurs capacités… voire plus. Le projet de nouveaux réacteurs en Caroline du Sud était le premier à voir le jour depuis les années 1980 (un autre, en Géorgie, est toujours mené par Westinghouse).

Et l’industrie pousse pour que les sites aujourd’hui vieillissants soient prolongés, au-delà de leur espérance de vie programmée. Alors que les premiers réacteurs ­construits devaient être éteints entre 2030 et 2040, après soixante ans d’activité, la plupart pourraient être prolongés. Des demandes sont en cours pour un deuxième renouvellement de leur visa d’exploitation, accordé à l’origine pour quarante ans. Certains sites pourraient ainsi être exploités quatre-vingts ans. Au moins…

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En 2006, les Etats-Unis s’emballent pour la « renaissance du nucléaire ». Le secteur est alors vu comme une opportunité pour développer des énergies moins polluantes. Le japonais Toshiba met 5,4 milliards de dollars sur la table pour racheter l’américain Westinghouse et dévoile des plans ambitieux, prévoyant l’installation outre-Atlantique de 45 nouveaux réacteurs avant 2030… Une décennie plus tard, la « renaissance » n’a pas eu lieu, bien au ­contraire. Et la décision en début de semaine de deux opérateurs électriques de stopper la construction de deux nouveaux réacteurs en Caroline du Sud est un coup dur de plus pour le secteur.

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Une seule solution, pour le moment, pour maintenir une production qui pèse tout de même près de 20 % du total du pays : pousser les sites existants (ils sont 99 sur tout le territoire américain) au maximum de leurs capacités… voire plus. Le projet de nouveaux réacteurs en Caroline du Sud était le premier à voir le jour depuis les années 1980 (un autre, en Géorgie, est toujours mené par Westinghouse).

Et l’industrie pousse pour que les sites aujourd’hui vieillissants soient prolongés, au-delà de leur espérance de vie programmée. Alors que les premiers réacteurs ­construits devaient être éteints entre 2030 et 2040, après soixante ans d’activité, la plupart pourraient être prolongés. Des demandes sont en cours pour un deuxième renouvellement de leur visa d’exploitation, accordé à l’origine pour quarante ans. Certains sites pourraient ainsi être exploités quatre-vingts ans. Au moins…

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La Caroline du Sud a stoppé la construction de deux réacteurs

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Source: NICOLAS RAULINE, en www.lesechos.fr

La Caroline du Sud a stoppé la construction de deux réacteurs, du fait du dérapage des coûts. Il n’y a plus qu’un seul projet de centrale encore en cours aux Etats-Unis.

La centrale de Pottstown, en Pennsylvanie. / AFP PHOTO / STAN HONDA – STAN HONDA/AFP

En 2006, les Etats-Unis s’emballent pour la « renaissance du nucléaire ». Le secteur est alors vu comme une opportunité pour développer des énergies moins polluantes. Le japonais Toshiba met 5,4 milliards de dollars sur la table pour racheter l’américain Westinghouse et dévoile des plans ambitieux, prévoyant l’installation outre-Atlantique de 45 nouveaux réacteurs avant 2030… Une décennie plus tard, la « renaissance » n’a pas eu lieu, bien au ­contraire. Et la décision en début de semaine de deux opérateurs électriques de stopper la construction de deux nouveaux réacteurs en Caroline du Sud est un coup dur de plus pour le secteur.

20 milliards de dollars de surcoût

Près de 40 % du site est déjà construit. Mais Santee Cooper et Scana Corporation ont préféré dire stop avant que la facture ne soit trop lourde. Selon leurs estimations, la construction de la centrale de VC Summer, qui devait accueillir les nouveaux réacteurs, aurait coûté plus de 20 milliards de dollars, soit plus du double du budget prévu. Et elle n’aurait pas pu être finalisée avant 2024, soit un retard de cinq ans. « Nous ne pouvons pas demander à nos clients de financer un projet qui n’est pas rentable », a justifié Lonnie Carter, le patron de Santee Cooper, tout en ouvrant la porte à de nouveaux partenaires financiers.

Ceux-ci, toutefois, risquent de ne pas se bousculer. Et Westinghouse, en charge du projet, pourrait s’enfoncer dans la crise , alors que la société s’est déjà placée, en mars, sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites et qu’elle a, selon, Lonnie Carter « failli à sa réputation » dans ce dossier. La filiale de Toshiba a, en outre, présenté le même jour un plan d’économie de 205 millions de dollars. Son patron José Emeterio Gutierrez s’est déclaré « extrêmement déçu », pointant l’impact négatif que cet arrêt aura sur l’économie déjà fragile de Caroline du Sud : « La perte de plus de 5.000 emplois qualifiés et de long terme, et d’une énergie propre, sûre et à bas prix que ces réacteurs auraient pu produire. »

Près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne

En réalité, le nucléaire ne peut plus, en l’état, rivaliser avec d’autres sources d’énergie aux Etats-Unis, en particulier le gaz de schiste, dont l’exploitation s’intensifie. Selon Morgan Stanley, les coûts de production de Westinghouse sur son site auraient dépassé les 10.000 dollars par kilowatt. Soit près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne. La moitié des centrales nucléaires américaines perdent de l’argent . En outre, chaque site requiert des besoins spécifiques, notamment en matière de sécurité, et une adaptation à la loi de chaque Etat, qui rendent difficiles les économies d’échelle.

Une seule solution, pour le moment, pour maintenir une production qui pèse tout de même près de 20 % du total du pays : pousser les sites existants (ils sont 99 sur tout le territoire américain) au maximum de leurs capacités… voire plus. Le projet de nouveaux réacteurs en Caroline du Sud était le premier à voir le jour depuis les années 1980 (un autre, en Géorgie, est toujours mené par Westinghouse).

Et l’industrie pousse pour que les sites aujourd’hui vieillissants soient prolongés, au-delà de leur espérance de vie programmée. Alors que les premiers réacteurs ­construits devaient être éteints entre 2030 et 2040, après soixante ans d’activité, la plupart pourraient être prolongés. Des demandes sont en cours pour un deuxième renouvellement de leur visa d’exploitation, accordé à l’origine pour quarante ans. Certains sites pourraient ainsi être exploités quatre-vingts ans. Au moins…

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Will Cheap Renewables Make Nuclear Power Obsolete?

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Will Cheap Renewables Make Nuclear Power Obsolete?

Cheap renewables are mounting a serious challenge to nuclear power, which in 2017 has had a difficult year. Key projects have been abandoned, costs are rising, and politicians in countries which previously championed the industry are withdrawing their support.

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Deux réacteurs nucléaires japonais fermeront définitivement en 2019

La compagnie japonaise d’électricité Kansai Electric Power a officialisé vendredi la fermeture en 2019 de deux de ses réacteurs nucléaires vieillissants. Elle juge trop élevé le coût de leur mise en conformité avec les nouvelles normes de sécurité post-Fukushima.

août 19, 2017

La Caroline du Sud a stoppé la construction de deux réacteurs

Informations

 
Source: NICOLAS RAULINE, en www.lesechos.fr

La Caroline du Sud a stoppé la construction de deux réacteurs, du fait du dérapage des coûts. Il n’y a plus qu’un seul projet de centrale encore en cours aux Etats-Unis.

La centrale de Pottstown, en Pennsylvanie. / AFP PHOTO / STAN HONDA – STAN HONDA/AFP

En 2006, les Etats-Unis s’emballent pour la « renaissance du nucléaire ». Le secteur est alors vu comme une opportunité pour développer des énergies moins polluantes. Le japonais Toshiba met 5,4 milliards de dollars sur la table pour racheter l’américain Westinghouse et dévoile des plans ambitieux, prévoyant l’installation outre-Atlantique de 45 nouveaux réacteurs avant 2030… Une décennie plus tard, la « renaissance » n’a pas eu lieu, bien au ­contraire. Et la décision en début de semaine de deux opérateurs électriques de stopper la construction de deux nouveaux réacteurs en Caroline du Sud est un coup dur de plus pour le secteur.

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Près de 40 % du site est déjà construit. Mais Santee Cooper et Scana Corporation ont préféré dire stop avant que la facture ne soit trop lourde. Selon leurs estimations, la construction de la centrale de VC Summer, qui devait accueillir les nouveaux réacteurs, aurait coûté plus de 20 milliards de dollars, soit plus du double du budget prévu. Et elle n’aurait pas pu être finalisée avant 2024, soit un retard de cinq ans. « Nous ne pouvons pas demander à nos clients de financer un projet qui n’est pas rentable », a justifié Lonnie Carter, le patron de Santee Cooper, tout en ouvrant la porte à de nouveaux partenaires financiers.

Ceux-ci, toutefois, risquent de ne pas se bousculer. Et Westinghouse, en charge du projet, pourrait s’enfoncer dans la crise , alors que la société s’est déjà placée, en mars, sous le Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites et qu’elle a, selon, Lonnie Carter « failli à sa réputation » dans ce dossier. La filiale de Toshiba a, en outre, présenté le même jour un plan d’économie de 205 millions de dollars. Son patron José Emeterio Gutierrez s’est déclaré « extrêmement déçu », pointant l’impact négatif que cet arrêt aura sur l’économie déjà fragile de Caroline du Sud : « La perte de plus de 5.000 emplois qualifiés et de long terme, et d’une énergie propre, sûre et à bas prix que ces réacteurs auraient pu produire. »

Près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne

En réalité, le nucléaire ne peut plus, en l’état, rivaliser avec d’autres sources d’énergie aux Etats-Unis, en particulier le gaz de schiste, dont l’exploitation s’intensifie. Selon Morgan Stanley, les coûts de production de Westinghouse sur son site auraient dépassé les 10.000 dollars par kilowatt. Soit près de dix fois les coûts d’un site gazier moderne. La moitié des centrales nucléaires américaines perdent de l’argent . En outre, chaque site requiert des besoins spécifiques, notamment en matière de sécurité, et une adaptation à la loi de chaque Etat, qui rendent difficiles les économies d’échelle.

Une seule solution, pour le moment, pour maintenir une production qui pèse tout de même près de 20 % du total du pays : pousser les sites existants (ils sont 99 sur tout le territoire américain) au maximum de leurs capacités… voire plus. Le projet de nouveaux réacteurs en Caroline du Sud était le premier à voir le jour depuis les années 1980 (un autre, en Géorgie, est toujours mené par Westinghouse).

Et l’industrie pousse pour que les sites aujourd’hui vieillissants soient prolongés, au-delà de leur espérance de vie programmée. Alors que les premiers réacteurs ­construits devaient être éteints entre 2030 et 2040, après soixante ans d’activité, la plupart pourraient être prolongés. Des demandes sont en cours pour un deuxième renouvellement de leur visa d’exploitation, accordé à l’origine pour quarante ans. Certains sites pourraient ainsi être exploités quatre-vingts ans. Au moins…

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